Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Ce qui signifie qu’une de ses parties (feuille, bulbe, racine, graines, fruits, fleurs) peut-être employée dans le but de guérir ou de prévenir. Leur utilisation remonte à plusieurs siècles, à l’époque l’homme se servait des plantes pour se soigner. Le choix des plantes se faisait instinctivement, ce qui a permis de déceler petit à petit celles qui étaient utilisables et celles qui s’avéraient toxiques.
Aujourd’hui, par des recherches et des travaux scientifiques, à coup d’extractions et de dosages, on a pu transformer les parties curatives des plantes en médicaments. Cette évolution a permis de déterminer les doses exactes à consommer pour combattre telle ou telle maladie. De plus, les gélules ou les comprimés apparaissent plus adaptés à la vie moderne car ils s’administrent facilement. Nombreux sont ceux qui ne peuvent pas avoir de médicaments; soit qu’ils n’ont pas les moyens de se les offrir ou encore ces médicaments ne sont tout simplement pas disponibles dans la pharmacie la plus proche, si pharmacie il y a …
La nature en plus de la fraîcheur apportée par ses plantes, nous offre à partir de ces dernières des remèdes destinés à guérir ou prévenir une, deux ou plusieurs maladies. La phytothérapie est un mode de vie. C’est apprendre à connaître ses alliées quotidiennes (nos chères amies les plantes) et ses propres limites dans la gestion de sa santé. Prévenir vaut mieux que guérir. Il ne faut surtout pas attendre d’être très malade pour se soigner, mais plutôt choisir la ou les plantes qui aident à rétablir les déséquilibres aussitôt qu’ils se manifestent. En Haïti, la phytothérapie est très utilisée. Ceux qui ne peuvent pas se payer les soins médicaux adéquats ont souvent recours aux connaissances intergénérationnelles de notre peuple en plantes, léguées par nos ancêtres pour soulager un mal quelconque. Par ailleurs, les effets des plantes sur le fœtus sont mal connus chez la femme enceinte.
L’aide de tous est demandée pour changer la perception générale, il est nécessaire de briser la barrière de l’ignorance. La phytothérapie est une science encore en exploration, mais nous pouvons déjà profiter de ses vertus connues tout en prenant des précautions. Il vaut vulgariser la phytothérapie à l’occident, aux occidentaux et aux orientaux occidentalisés, communiquer à tous les bienfaits des plantes sans oublier leur mode d’utilisation puisque, paradoxalement certaines plantes peuvent se révéler toxiques voire mortelles si l’on s’écarte de l’usage bien établi.
Pour les enfants, il est recommandé d’utiliser plutôt comme galénique les bourgeons des plantes non dotés de principes actifs toxiques .
Une plante minuscule, méprisée soit-elle conserve toute son importance, toute sa puissance de guérison. Évitons d’arracher les plantes par caprice, de les piétiner!
N’oublions pas, les plantes sont nos amies.
« Gen yon bann zèb ki se remèd »