La banane représente en Haïti un aliment d’une grande importance, il est consommé sous diverses formes au déjeuner, au dîner et au souper. Comment penser à la banane sans penser à la plaine de l’Arcahaie ?
Regroupant les communes d’Arcahaie et de Cabaret, la plaine de l’Arcahaie représente un des bastions réputésde la production de banane à destination de la capitale principalement. Mais depuis quelques temps, le secteur de la production de banane en Haïti subit quelques dommages. Nous pouvons citer les maladies, certaines variétés sont même mortes, nous pouvons aussi parler des lourdes conséquences de l’insécurité qui règne dans le pays.
Un petit séjour de 10 jours à Cabaret, pendant lequel j’ai visité un peu la région et fait un peu la conversation m’a fait remarquer à quel point les planteurs étaient délaisséspar l’Etat, ils ne s’en plaignent même plus. En 10 ans, le prix d’un sac d’engrais a doublé, de plus le prix d’un régime de banane varie constamment a déclaré un planteur de 52 ans. L’Etat ne semble pas être trop intéressé au maintien et à l’amélioration de cette partie su secteur de production agricole. La plaine de l’Arcahaiebénéficie de l’existence de 4 cours d’eau et de structures d’irrigation datant d’avant 2000. Cette eau est inégalement répartie. Ce qui conduisait autrefois à des morts. Depuis, une association d’irrigants a été formée et il y a de nettes améliorations quoique le problème de l’insuffisance de l’eau dans les périodes sèches reste entier.
La cercosporiose noire en anglais « Black sigatoka » est une maladie qui attaque les feuilles des bananiers. Elle est causée par le champignon ascomycète Mycosphaerella fijensis. Les premiers symptômes sont de points de chlorose apparaissant sur la face abaxiale des feuilles. Ces points vont ensuite s’élargir et devenir de plus en plus bruns. Ce champignon apparu dans la plaine de l’Arcahaie en 1998 au lendemain du passage du cyclone Georges est capable de provoquer la mort des bananiers.
Les exploitants de la plaine arrivent a peine a joindre les deux bouts. Ils disposent cependant d’un environnement et d’une terre qui pourrait rapporter gros si les bonnes interventions sont faites aux bons endroits et aux bons moments et surtout avec les bonnes personnes. La crainte de la disparition un jour de nos bananiers subsiste depuis plus d’une décennie on en parlait déjà en 2008. Qu’allons-nous faire ? Laisser périr nos bananiers ou poser des actions concrètes visant à en optimiser la production et l’exportation.
Venslee S. L. MERILAN