Depi nan Ginen, Ti nèg trayi nèg

Pour se mettre dans les bonnes grâces des autres, certains n’hésitent pas à trahir leur nature, et commettre des actions viles. Comme à tout seigneur tout honneur, on ne peut que saluer ces génies de la flatterie d’arriver à si bien dissimuler leur vraie nature. Alors, Sousou bien plus qu’un vice, mais quoi encore ?

Dans le refus de s’approprier les coutumes du colon, et de faire défaut à leurs origines, les esclaves, avec le panthéon africain, nous ont légué le créole . Ces bouts d’ Afrique parmi lesquels nous citons kongo , Awousa, Baka , Sousou… constituent l’un des plus beaux héritages de nos ancêtres. Sur ces entrefaites, les Soussous sont une ethnie africaine originaire de la Guinée, aujourd’hui principalement installés sur les côtes de la Guinée, du Sénégal, Sierra-Leone. Ils étaient des esclaves domestiques réputés comme grands cuisiniers.ières , non seulement ils dénonçaient leurs frères , les espionnaient, ils étaient à même de tuer pour leurs maîtres quitte à susciter dédains et moqueries de dénonciation de leurs pairs.



Encore aujourd’hui, le Sousou est le traître à tous les partis, le flatteur, un égoïste dans l’âme, la crasse des autres l’indiffère dès qu’il est à son aise . Par les temps qui courent, nous sommes aptes à les identifier, ils sont nos politiciens véreux qui hypothèquent notre avenir pour asseoir les leurs. Ce sont nos figures médiatiques, qui dans une optique de plaire , de réussir par tous les moyens , sont prêts à vendre leur âme au diable . Ils sont notre élite intellectuelle pour qui, connaissance et savoir, ne suffisent guère pour mesurer l’intelligence et la grandeur d’un homme. Ce sont nos amis aux masques gracieux qui se nourrissent de notre vie pour exister . Ce sont nos collègues prêts à tout pour des faveurs sociales. Ils courent les rues, on les voit faire, dès fois on les laisse faire, mais avant nous , ils ont existé , et après nous, ils existeront encore.



Outre l’insatiabilité, les vices, l’éducation et la situation économique,le déclin du pays poussent certains à faire tout ce qu’ils peuvent afin d’avoir de meilleures conditions de vie. Ils sont donc forcés de sacrifier leur réputation, leur dignité, quitte à se perdre eux-même. Si l’on tient en compte le surgissement du marenn/parenn… Pouvons nous donc considérer tous les sousous comme des traîtres et non des survivants? À l’instar du renard dans la fable de la Fontaine, ne devrions- nous pas les voir comme des flatteurs vivant au dépens de ce qui les écoutent ? Tant de facteurs qui suscitent de notre part des réflexions plus approfondies.

Sagine Rebecca Pierre

Sources:

https://lenouvelliste.com/article/109141/les-africanismes-dans-la-societe-haitienne-daujourdhui

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