Vous êtes-vous déjà réveillé en sursaut la nuit, le cœur palpitant, vous en sueur, avec l’impression de suffoquer ? Vous avez probablement vécu une crise de panique et elle ne survient pas que la nuit.
Une crise ou attaque de panique est une période brève d’extrême détresse, anxiété, ou peur qui commence brutalement. Elle est caractérisée par une forte crise d’angoisse associée à une impression de mort imminente, d’une sensation de devenir fou, de perte de contrôle de la situation et de soi et commettre un acte anormal (par exemple : courir sans raison). Les crises de panique peuvent se produire dans le contexte de tous les troubles anxieux, chez les individus souffrant de troubles psychiatriques, en réponse à une situation spécifique (par exemple : une personne qui a peur des grenouilles peut paniquer si elle en voit une) ou sans cause apparente. Par contre le trouble de panique est la crainte de nouvelles attaques de panique, ce qui pourrait amener cette personne à modifier son comportement, ses habitudes pour essayer de les éviter.
Comment reconnaitre une attaque de panique ?
Les crises de panique sont en général accompagnées d’au moins quatre des symptômes psychiques, psychomoteurs, physiques, neurovégétatifs suivants :
Une sensation de danger, de catastrophe, voire de mort imminente, une amplification péjorative des stimuli ambiants, une déréalisation (sensation de transformation de l’ambiance), une dépersonnalisation (sensations corporelles bizarres, impression de transformation corporelle), une perplexité, une incapacité à fixer l’attention, une sensation d’impuissance à agir, à penser ; une incapacité à rester assis ou en place, par un comportement inadapté avec pleurs et cris ; des palpitations cardiaques, tremblements, difficultés respiratoires, une sensation d’étouffement, d’engourdissement ou de picotement, de vertiges, de malaise, de nausées, de frissons, des douleurs thoraciques, des bouffées de chaleur, mains moites, sueurs, de la diarrhée, pâleur, rougeur du visage, sécheresse de la bouche, des déséquilibres ou évanouissements.
Mais, rassurez-vous bien qu’une crise de panique induit des symptômes affectant le cœur ainsi que d’autres organes vitaux, elle n’est pas dangereuse pour la santé physique.
En général, les patients récupèrent sans traitement proprement dit, en particulier si elles continuent à faire face aux situations dans lesquelles les crises ont eu lieu. Pour d’autres, les symptômes vont et viennent au fil des années. Mais lorsque les attaques sont fréquentes et que la personne développe un trouble de panique, c’est-à-dire qu’elle a modifié son comportement pour éviter les futures attaques, un traitement médicamenteux à base d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques est prescrit. Il existe également la psychothérapie et les thérapies d’exposition ayant pour but d’exposer la personne à ses sources de peur graduellement (exposition graduée) ou brusquement (flooding).
La prochaine fois que vous aurez une attaque de panique, ne vous précipitez pas pour contrôler votre tension artérielle (lol), calmez-vous, respirez de façon régulière et lente ainsi vous réduirez l’anxiété qui vous aurait probablement conduit à un trouble de panique.
Prenez soin de vous !
Ludjie S. MERILAN
Sources:
anxiete.fr, Attaque de panique
msdmanuals.com, John W. Barnhill, Crises de panique et trouble panique